LE BURMESE

Le chat Burmese est un animal aux nombreuses qualités : câlin, exubérant et courageux, c’est l’animal de compagnie idéal pour beaucoup de maitres… !

Origine

Est-il né aux États-Unis d’un croisement fortuit entre un chat noir et une Siamoise ? On pense plutôt que le Burmese aurait pour ancêtre une jeune Chatte mi-siamoise, mi-malaise, appelée Wong-Mau, et ramenée de Rangoon par un Américain, le docteur Thompson, lequel fit subir à la malheureuse nombre d’unions incestueuses ! Passionné de génétique, ce médecin aurait finalement obtenu une portée de chatons à la robe d’une couleur brune uniforme, foncée et sans la moindre moucheture.

Baptisé Burmese, ce chat connut rapidement la faveur du public américain.

La race fut reconnue, outre-Atlantique, en 1930. Mais la guerre retarda son apparition en Europe, et ce ne fut qu’en 1947 qu’on exposa des Burmeses à Londres.

Dix ans plus tard, d’autres Burmeses furent présentés lors d’une exposition du Cat Club de Paris ; en cette occasion, un visiteur remarqua : « On dirait des zibelines ! », tant leur couleur ressemblait à celle du petit mustélidé sibérien. D’où cette autre appellation qu’on lui a attribuée : Chat zibeline. Aujourd’hui, le Burmese compte parmi les chats les plus recherchés.

Aspect général

On l’appelle aussi Chat de soie, tant son pelage est doux. Dans sa cou- leur originelle, le Burmese rappelle réellement la zibeline de par la qualité de sa fourrure, mais la comparaison s’arrête là. Il possède une élégance inimitable tant quand il est en mouvement que lorsqu’il prend la pose. Le jaune intense de son regard affirme un peu plus encore sa personnalité, très attachante.

Standard du burmese

Corps : svelte et d’une force étonnante, il est doté d’une musculature solide. Le cou est mince et long. Les jambes sont fines et assez grandes les postérieures un peu plus hautes ; les pieds sont petits et ovales.

Puissante, la poitrine est ronde, et le dos droit sur toute sa longueur. La queue est longue et effilée. Auparavant, on admettait une légère torsion à l’extrémité, mais il semble à cet égard, aujourd’hui, que les juges se montrent moins tolérants.

Tête : assez triangulaire et courte, elle présente un front bombé. Les oreilles, de taille moyenne, sont larges à la base et bien écartées sur le crâne. Les mâles ont souvent de fortes joues. Le nez est légèrement cassé à la base. Le menton, ferme, soutient une mâchoire solide. Quant aux yeux, grands et brillants, toutes les teintes du jaune sont autorisées… mais du jaune exclusivement ; le vert-jaune « grain de raisin », par exemple, n’est pas admis. La nuance jaune doré est la plus recherchée.

Robe : très courte, très fine et serrée, elle montre un poil brillant, doux au toucher. Chez le Burmese zibeline, le brun, uni et chaud, peut s’éclaircir quelque peu sur la poitrine et le ventre.

Couleurs : pour le Burmese zibeline comme pour les autres variétés, la couleur doit être unie, sans ombre ni rayure. Le dessous du corps est un peu plus clair que le dessus. Les chatons naissent fréquemment avec de légères raies, mais celles-ci disparaissent au cours de la croissance. Échelle des points

Entretien et alimentation

Bien que le Burmese appartienne à une race au poil court, la robe de ce chat réclame certains soins pour lui préserver la finesse soyeuse qui en fait toute sa beauté.

Après le brossage, qu’on effectue tous les deux jours, on lustre le poil à l’aide d’un chiffon laineux ou d’un gant légèrement humidifié.

L’examen hebdomadaire doit être particulièrement minutieux, d’autant que le Burmese n’a pas pour habitude de se plaindre.

Le Burmese est un chat robuste que l’on maintiendra en bonne santé si on lui propose des repas équilibrés à base de viande, de légumes et de riz. On ne lui offrira pas de lait, ou très peu. On lui donnera aussi des vitamines pendant la période de croissance.

Reproduction

La femelle Burmese est une excellente mère. Elle surveille et guide ses petits avec une attention de tous les instants. Si elle n’est pas prolifique, du moins a-t-elle des portées régulières, des petits sains et rapidement vigoureux.

Caractère et comportement

Le Burmese est un animal très sociable, acceptant la présence d’autres chats, qui peut très bien s’entendre avec un chien, le cas échéant. D’un naturel gai, il aime jouer. Intelligent et affectueux, aimable envers les étrangers, il cherche à se mettre à son avantage dès qu’on l’observe.

Les déplacements l’enchantent ; en auto, il s’installera de lui-même sur la plage arrière et regardera défiler le paysage sans la moindre appréhension.

A la campagne, il se constitue un territoire dont il ne s’éloigne guère, ce chat n’étant pas d’un tempérament fugueur. Un seul reproche peut lui être adressé : son miaulement est loin d’être discret ! Le fait de vivre en appartement n’entame pas sa bonne humeur, mais le Burmese a besoin d’espace. On lui reconnaît la faculté de s’adapter à toute situation, surtout si son maître s’intéresse à lui, lui parle et le caresse.

L’exposition

S’il est ordinairement bien soigné et entretenu, le Burmese peut être présenté à l’exposition sans subir de toilettage particulier. La veille du concours, il sera soigneusement brossé et, le jour dit, avant de le remettre au juge, on lustrera son poil à l’aide d’un chiffon doux. Ce chat accepte généralement sans protester cette épreuve inhabituelle pour lui ; peut-être même, pour « influencer » favorablement son examinateur, fera-t-il entendre un ronron de satisfaction !

Variétés

On a multiplié, avec plus ou moins de bonheur, les variétés de Burmeses. Aux États-Unis, on n’admet que le Zibeline et, quelquefois, le Burmese possédant les couleurs de base ; on désigne les autres variétés sous le nom de Malayans (voir monographie correspondante), ce qui ne manque pas de créer une certaine confusion.

• Le Burmese bleu : la robe est gris argent, d’une tonalité moins prononcée que chez le Bleu Russe.

• Le Burmese chocolat : le pelage est plutôt de teinte « champagne » ; les marques sont assez apparentes. C’est un Malayan aux yeux des Américains.

• Le Burmese lilas : le ton de la robe est gris pâle avec un reflet rose. Aux États-Unis, cette variété correspond au Malayan platine.

• Le Burmese rouge : la fourrure est d’un orange chaud, sans la moindre marque tabby.

• Le Burmese crème : la robe est crème pastel tendre, sans aucune marque.

• Le Burmese écaille Seal : cette variété produit exclusivement des femelles. Les couleurs rouge et brun doivent être chaudes, très soutenues.

• Le Burmese écaille gris-bleu : les nuances sont gris-bleu pâle et crème, bien réparties sur le corps.

• Le Burmese écaille chocolat : le pelage est chocolat-au-lait mêlé de crème.